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Mardi 12 Novembre 2019

 Mali, Centrafrique, RD Congo, Soudan, Somalie, Nigéria, Libye : Tous ces états en crise ont en commun d’avoir perdu le contrôle d’une partie de leur territoire. Et ces périphéries ont été reprises en main par des autorités illégales – des « seigneurs de guerre » - qui ont parfois choisi de prospérer sur place, ou bien d’aller conquérir le pouvoir central.

La géographie, grâce à ses cartes, fournit une assez bonne grille explicative des conflits en cours. Les marges territoriales, négligées, ou abandonnées parce qu’elles sont loin et difficiles d’accès, parfois peuplées de dissidents, d’opposants ou de simples mécontents, fermentent et font le lit des séditions et des révoltes.

Ensuite, c’est généralement la communauté internationale qui doit contribuer à rétablir l’ordre. Mais c’est un juste retour des choses, car ce sont aussi les institutions financières internationales qui ont privé les pays trop endettés des moyens dont ils auraient eu besoin pour assurer l’ordre sur l’intégralité de leurs territoires…

 

Christian BOUQUET

Professeur émérite de géographie politique

Chercheur au laboratoire LAM (les Afriques dans le monde)